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La nature nous appelle et les générations à venir vont avoir de grands défis à relever pour les enjeux de demain.
Mais quelle est la place de l’éducation à l’environnement dans l’enseignement aujourd’hui ? Voici quelques piste de reflexions
La nature nous appelle et les générations de demain vont avoir de grands défis à relever : la sécurité alimentaire, la gestion de l’eau, la consommation/production responsable, les changements climatiques, les conditions de travail, la pauvreté, le bien-être, la santé, tels sont les enjeux de demain.
Une grande partie de ces enjeux touche le domaine de l’environnement, c’est pourquoi nous avons le devoir de repenser la place de l’éducation à l’environnement au cœur de l’enseignement pour nos enfants.
Actuellement les jeunes générations sont coupées du lien au vivant et au naturel. Le milieu dans lequel ils évoluent leur fait perdre cette fitra (saine nature) qui leur permet de développer la sensibilité nécessaire pour prendre soin de la Terre et de ce qui les entoure.
HudHud – Enseignement Privé Musulman et EducaMus Nature s’associent pour cet article. Pourquoi et comment mettre un peu de vert dans nos écoles. Cris du cœur et pistes de réflexions pour tous les acteurs de la communauté éducative, bonne lecture.
N’est-il pas incroyable que lorsque le bébé fait ses premières expériences sensorielles, il se retrouve dès sa naissance, dans un environnement aseptisé et artificiel.
Ses premières découvertes, pleinement dédiées à ses sens, (son odorat, sa vue, son ouie, son toucher) seront empruntées à vie, compilées, analysées, triées puis exploitées et retranscrites dans une réalité qu’il fera sienne. Mais quelle est cette réalité ?
L’environnement choisi par les parents comme lieu d’accueil pour leur enfant, fait partie intégrante des choix éducatifs. On confit parfois une part d’éducation à des institutions. (crèche, jardin d’enfants, écoles…) On leur laisse par choix ou par contrainte, le soin de garder nos enfants et ce parfois très tôt.
Les enfants sont acceptés en crèches dès l’âge de deux mois. Pourtant, certains spécialistes estiment qu’à ce stade, le bébé est plongé dans un milieu inapproprié à son développement.
Miriam Rasse, psychologue en crèches et directrice de l’Association Pikler-Loczy France explique que : « la collectivité n’est pas un besoin pour un petit mais un choix ou une nécessité pour les parents. Un nourrisson n’a pas la maturité psychique suffisante pour vivre hors de son milieu familial. Sa principale tâche est de construire son individualité et non pas de faire attention à l’autre. Il est important de rappeler, qu’à la naissance, l’enfant n’a pas conscience qu’il est une autre personne. Il se confond avec sa mère, son entourage ou son environnement.”… Il n’est pas recommandé de confier son enfant à une autre personne, toute une journée avant 3 ans…(parents.fr)
Un peu plus tard, à l’heure de la maternelle, il se peut que nos enfants apprennent, les feuilles, les fleurs, les arbres, les animaux sur des fiches polycopiées ; les fruits, les légumes sans jamais les voir, les sentir, ni même les goûter.
Et la cour alors ? Plus un brin d’herbe pour certaines, du béton et du grillage pour simple espace de jeu…“Le terrain artificialisé à vocation récréative est l’un des théâtres de la désertification biologique dont l’humain, est responsable. (…) L’espace de jeux qui devrait propice à de multiples expériences est dénaturé, imperméabilisé, nivelé, uniformisé. Un monde minéral figé et inerte a remplacé la couverture végétale primitive. Le processus vital est ici presque suspendu.” (Anne Philippot. Education et francophonie)
Puis le temps de l’école élémentaire arrive, les élèves restent enfermés de 9h à 16h30, assis à la même place, en regardant les mêmes murs, toute une journée, pendant plus de 10 ans. Le sens du vent, le coucher du soleil, la forme des nuages, les fruits de la saison, l’orientation en forêt, les empruntes des animaux, la construction d’un abris/cabane, les éléments de la réalité qui nous entoure ne sont pas aux programmes.
La classe demeure pour la plupart du temps, un espace qui dresse une cloison entre l’enfant et son milieu familial, son environnement naturel, son entourage et qui le prive d’occasions éducatives à foison, de situations authentiques d’apprentissages dans des milieux diversifiés et non contrôlés.
Notre système d’éducation tend à privilégier le développement de capacités intellectuelles dans un milieu d’apprentissage aseptisé, sans parler de l’arrivé des technologies qui utilisées à mauvais escient font des ravages. Le développement des capacités sensorielles et psychomotrices est négligé et toutes les formes d’intelligences ne sont pas prise en compte, les profils kinesthésiques, expérientiels, artistiques sont lésés au profit d’un enseignement uniforme de masse.
Enfin, après avoir passé sa jeunesse dans les institutions scolaires pensées pour lui, l’élève arrive à l’université, dans un cursus dont il connaît à peine le contenu, qu’il a à peine choisi, qu’il suit souvent par défaut.
Voici le concept de l’école classique et il n’est pas adapté aux véritables enjeux de demain.
Aux vues de l’état de santé de la planète, de l’état de santé des Hommes ; de la pollution que nous produisons au quotidien dans une société de consommation grandissante, il devient indispensable que les générations futures s’élèvent avec la conscience collective de ce qu’induit les comportements compulsifs de consommation et de dégradation.
Nous sommes soi-disant l’aboutissement d’une espèce, nous n’avons jamais été aussi nombreux sur terre, jamais aussi avancés, performants sur les technologies et pourtant, nous courons vers un épuisement des ressources, une modification (et même pour certaines vers l’extermination) des espèces, animales, végétales et humaines.
Pour anticiper sur ces problématiques il est primordial de permettre aux générations futures d’accéder à des compétences essentielles, visant à favoriser leur autonomie.
L’artisanat et le travail manuel, l’acquisition de compétences pratiques et techniques visant l’économie des ressources matérielles et énergétiques exploitées localement sont des pistes et doivent trouver leur place dans les structures d’enseignements.
C’est pourquoi, nous avons le devoir d’être des vecteurs d’apprentissage de conduites responsables quant à l’impact écologique de nos comportements en tant qu’humain, envers la nature dont nous sommes censés prendre soin.
Les enfants possèdent une conscience innée à préserver et à encourager.
Réfléchir et repenser notre lien au vivant, qu’il soit végétal ou animal devient urgent et indispensable car nous faisons partie intégrante des écosystèmes.
Nous devons comprendre que prendre soin de la terre, des animaux et de la nature c’est aussi au final prendre soin de soi-même. Nous sommes tous liés, nos santés et notre bien-être réciproque sont interdépendants, prendre soin de la terre, prendre soin de la nature, c’est prendre soin de ce qu’elle nous donne, de soi.
Au-delà d’une prise de conscience des conséquences individuelles, la dissociation entre l’homme et la nature à plus grande échelle, à échelle collective, dans la vie, dans les écoles est un facteur aggravant de la situation sociale et écologique contemporaine.
Par cet article, nous souhaitons influencer les différents acteurs pédagogiques à l’utilité de replacer la nature au sein des enseignements et l’utiliser comme un vecteur d’apprentissage de savoirs, de savoirs-êtres et de savoirs-faires.
“Eveil et nature” nous parle d’une étude suédoise qui a été faite sur deux crèches, étudiées pendant 1 an. L’une avait un extérieur classique (sol plat et lisse, gazon, aires de jeux bien délimitées, un parterre de fleurs, etc… L’autre avait un espace extérieur qui avait été conçu pour permettre aux enfants d’être au plus proche de la nature (jardin sauvage, grands arbres, rochers, bosquet, sol irrégulier, grande surface de sable, balançoires, cordes).
Les deux crèches étaient comparables sur tous les autres points (surface du terrain, nombre d’enfant, catégories socio-professionnelles, réputation, etc.) Les enfants avaient entre 3 et 7 ans. Ont été étudié, leurs compétences dans de nombreux domaines de développement. Résultats : Les enfants fréquentant la crèche « naturelle » avaient de meilleurs résultats aux tests dans tous les domaines de développement. (Concentration, agilité, créativité, résolution des conflits, écoute, prise de parole, agitation…)
“La relation avec la nature est décisive dans le développement de l’enfant. Avec elle, il apprend à comprendre et à apprivoiser le monde plutôt qu’à lui faire violence. Il apprend la patience et le respect de ce qui lui résiste. Il se dégage de la toute-puissance pour accéder à des relations vraies avec les objets et les personnes.” (Philippe Meirieu)
Les enfants possèdent une conscience innée à préserver et à encourager.
Une enquête de Richard Louv (journaliste auteur sur le phénomène du manque de nature en Amérique du nord) attire l’attention sur les nombreux bénéfices que retirent les enfants d’un contact plus important avec la nature. Un développement sain, une santé psychique et émotionnelle, une santé physique, la diminution du stress et l’augmentation de la créativité en font partie.
Il est nécessaire et urgent d’intégrer la nature aux programmes des écoles, dès la maternelle, et même à la crèche. C’est très simple, il s’agit d’offrir un lien direct avec le réel : planter des bulbes, des fleurs, des arbres, avoir au moins un petit jardin voire un carré potager et s’en occuper de manière régulière, avec les enfants.
Le réseau pédagogie nature cite que de nombreuses études montrent qu’un accès régulier au monde naturel a des bénéfices importants en termes de :
Le fait de rester dehors au lieu d’être en espace confiné apaise.
En grimpant aux arbres on développe une motricité globale, le sens de l’équilibre, on dépense son énergie, on ressent de la bonne fatigue, on se surpasse, on prend petit à petit de la confiance en soi. Passez du temps dehors renforce également le système immunitaire. Mais on apprend aussi la vie en collectivité, instinctivement les plus grands s’occupent des plus petits, mais aussi de l’environnement, on pense à la nature, à sa sauvegarde. Les enfants prennent des décisions, ne pense pas compétition, ni note, mais entraide et pleine conscience.
La société de consommation et l’individualisme ont fait beaucoup de tort à notre société et ont formaté l’éducation des jeunes depuis plus de 50 ans. Nos enfants grandissent actuellement dans un esprit de compétition conquérant qui a des répercussions alarmantes sur leur lien avec ce qui les entoure, autant dans leurs relations interpersonnelles qu’avec leur environnement.
Revenons à des valeurs communes et réapprenons à porter le collectif au sein de causes justes telles que la préservation de la nature, le soin des uns et des autres.
Un certain nombre de projets se mettent en place afin de sensibiliser à l’importance de sujets tels que le lien à la terre, l’alimentation biologique, le développement durable, le retour à la nature ou les pédagogies alternatives qui veulent impulser une dynamique positive pour repenser le mieux “Vivre Ensemble”.
De plus en plus de programmes de végétalisation de l’espace public par les citoyens sont lancés par les communes de France pour augmenter la présence de la nature en ville et de favoriser la biodiversité tout en améliorant le cadre de vie. Mais un bon nombre de particuliers se lancent aussi dans des projets engagés et responsables.
Nous allons vous proposer une série de projets, des pistes d’orientations et d’activités concrètes pour vous aider dans votre démarche d’écologie consciente et de retour à la nature.
Il est important de comprendre que les défis de demain doivent être relevé par notre communauté au sein même de celle-ci mais également dans un esprit d’ouverture. Les musulmans savent être des vecteurs de changement positif et altruiste.
Nous avons là une formidable occasion de nous mêler aux préoccupations sociétales actuelles et d’apprendre à œuvrer ensemble en prônant les valeurs de l’islam et l’ouverture aux autres en avançant ensemble, sur des valeurs communes.
L’avenir de nos enfants est dans la solidarité, le retour à l’essentiel et la responsabilité face au dépôt que notre Créateur a mis entre nos mains et dont nous aurons à répondre devant Lui. Soyons à la hauteur des défis à relever et emmenons nos enfants sur ce chemin enrichissant.
Voici quelques petites recommandations de lecture et de médias qui pourraient vous accompagner sur le chemin de la nature :
Par la formation pour les enseignantes : “Passeur de nature” débute dans 15 jours une formation, ouverte aux parents et aux professionnels de l’enfance souhaitant développer leurs compétences afin d’accompagner les enfants dans leur découverte de la nature, se déroule sur 12 moisà travers 20 modules : http://www.passeur-de-nature.com/
Par l’information : abonnez-vous aux
Par l’intervention de professionnels :
Par l’aménagement de vos extérieurs :
En visitant les acteurs locaux :
L’ilot des combes : http://www.lilotdescombes.fr/ Eco-lieu au Creusot qui possède une micro-ferme et propose des activités de découverte de la biodiversité et des techniques agro-écologiques en permaculture. 20 couchages sont disponibles pour les classes vertes.
Le centre de vacances les Rosiers vous accueille au cœur des montagnes de la Haute-Savoie, dans un village de 525 habitants, Megevette, situé à 850 m d’altitude. Idéalement situé à Mégevette, le Centre de Vacances Les Rosiers est un établissement offrant confort et commodités, dans un cadre naturel et exceptionnel, la Haute-Savoie. Eté comme hiver, de nombreuses activités sont possibles http://www.centredevacanceslesrosiers.fr/le-chalet/
Les parcours sensoriels ou parcours pieds-nus : D’origine Allemande, le concept du sentier pieds nus, fût crée en 1992 par un médecin dans l’esprit des parcours de santé. Tout le corps humain est représenté sur le pied, centre névralgique pour l’Homme, et qui lui permet de découvrir de nombreuses sensations, Il donne la possibilité de changer de rythme, le temps d’une balade pieds nus sur des pommes de pins, écorces, copeaux, sciure, sable, galets, sable…
Les mercredi et week-end avec des ateliers « natures et découvertes » : Chaque année, Nature & Découvertes organise partout en France plus de 2000 activités, pour adultes et enfants : balades, randonnées, observation des oiseaux, découverte des étoiles… 2000 bonnes raisons de sortir découvrir :!https://www.natureetdecouvertes.com/tous-les-evenements
Pendant les week-end et vacances avec des balades et pourquoi pas des randonnées avec Rando muslim à Lyon et à Paris Les muslimrandos ont la particularité d’être animé par l’éthique islamique : Rappels sur la création qui nous entoure, prières en commun, rappel et respect du comportement islamique : www.muslimrando.com
Un livret de 60 pages d’éveil et nature nous guide en 4 étapes : de l’habitation, à l’extérieur, en passant par les VOS SORTIES NATURE Tout pour les organiser… sans rien oublier et enfin un répertoire de 36 pistes d’activités pour découvrir la nature avec vos enfants : http://eveil-et-nature.com/accueil-2/parents/
Pendant les vacances avec les scouts musulmans ou scouts permaculteurs de France : Ce dernier mouvement repose sur la même pédagogie bienveillante scoute, favorisant l’autonomie des enfants et des jeunes. Elle intègre désormais des techniques de Permaculture qui semblent indispensables dans le monde actuel et permettent aux enfants d’acquérir des compétences nouvelles visant à leur apprendre l’auto-suffisance : https://www.facebook.com/scouts.permaculteurs/
Par la mise en place d’activités ludiques, en plein air dans sa région avec « Arc en selle » qui fait découvrir au plus grand nombre une discipline millénaire par l’organisation de stages de Tir à l’arc à cheval dans toute la France : https://www.arc-en-selle.net/
Vous l’aurez compris, un environnement trop urbain, s’il ne finit pas par nuire à la santé physique, mentale et émotionnelle de nos enfants, n’est pas source de développement optimal.
Les enjeux planétaires concernant l’environnement doivent être pensés et pris en considération à tous les niveaux de la communauté, à partir de ses pratiques et intérêts personnels, dans les familles, dans les écoles, et pourquoi pas dans les mosquées et au-delà.
Nous avons listé de manière non exhaustive des moyens simples de reconnecter nos chérubins à la nature. Des petits aménagements pour trouver une place aux temps de liberté en plein air dans l’agenda familiale ou de l’école.
Pour aller encore plus loin : Rejoignez la formation : « L’art de se connecter à la nature » à l’îlot des combes (Creusot) en Juin, une expérience mettant en lumière des activités en pleine nature permettant d’éveiller vos sens, de découvrir des techniques primitives et l’art de pister les animaux, ou encore être initié aux routines fondamentales de connexion. Une formation animée par Norbert Fond.
La formation en ligne “passeur de Nature” débute aussi prochainement. Elle est ouverte aux parents et aux professionnels de l’enfance souhaitant développer leurs compétences pour accompagner les enfants dans leur découverte de la nature, elle se déroule sur 12 mois. Il n’y a que 2 sessions par an, profitez-en.
« Nous faisons partie de la nature et elle fait partie de nous » (Scott D. Samson). En espérant que cet article vous ai inspirés , à bientôt pour un prochain article
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